Biographie
Formé en interprétation théâtrale du Collège Lionel-Groulx, cuvée 2007, Simon Boulerice est un touche-à-tout épanoui. Chroniqueur radio et télé, il navigue également entre le jeu, la mise en scène, mais surtout dans l’écriture. Il écrit du théâtre, de la poésie et des romans, tant pour adultes que pour enfants. Parmi ses titres, on retrouve les récompensés Simon a toujours aimé danser, Martine à la plage, Javotte, Edgar Paillettes, PIG, Florence et Léon et L’Enfant mascara. Ses œuvres, traduites en neuf langues, ont été nommées, notamment, aux Prix littéraires du Gouverneur Général, aux Prix des libraires et aux Prix de la critique.
Son recueil de poésie Les garçons courent plus vite a été lauréat du Prix littéraire des enseignants de français (2017) et s’est hissé à la première position du Palmarès des livres préférés des jeunes de Communication-Jeunesse, catégorie 12 ans et plus. Il a également écrit une série télé, Six degrés, qui lui a permis de mettre la main sur le Gémeaux des meilleurs textes jeunesse 2022.
Entrevue
J’ai découvert Saint-Denys Garneau adolescent. Son recueil Regards et jeux dans l’espace me touchait beaucoup. La place accordée au mouvement et à la danse m’enthousiasmait, tout comme cette idée de rendre son monde habitable. Ce vers « Je ne suis pas bien du tout assis sur cette chaise » semblait avoir été écrit juste pour moi, ado hyperactif espérant rentrer dans le monde, et sortir de sa solitude.
J’ai commencé à écrire de la poésie un peu plus tôt, au début du secondaire, en lisant les paroles de chansons, notamment celles de Lara Fabian. Mes premiers poèmes, écrits peut-être en secondaire 1 ou 2, étaient rimés, souvent, ou fabriqués comme des acrostiches. Je comptais même les pieds, mais malhabilement, car j’avais compris que Baudelaire, Verlaine et Rimbaud obéissaient à un certain piétage.
J’ai commencé à me considérer poète dès le moment où j’ai écrit mes premiers vers. Donc, très tôt, dès mes 12 ans.
Pour moi, le travail du poète s’effectue à travers deux prismes : d’une part, la manière singulière de regarder le monde et de le restituer, et d’autre part, la capacité à rêver ce monde, à le réinventer. J’écoutais un balado cette semaine sur Dolly Parton, et une de ses citations, en parlant de son ex-collègue et amoureux, m’a saisi : « Il ne savait pas le nombre de rêves que j’avais. » Je me suis dit : Dolly a tout de la poète. Au même titre que Patty Smith, par exemple. Dolly et Patty, deux rêveuses singulières.
La fulgurances des amours adolescentes, comme dans la pièce LE SONGE D'UNE NUIT D'ÉTÉ de Shakespeare, m'a beaucoup inspiré.
« si je ne touche pas... » de Marie-Andrée Gill, parce que c'est trop beau.